Le
problème de l’emplacement d’une station météo est une notion récurrente dans
les forums :
Mon
site est-il « aux normes » ?,
Pourquoi
je mesure différemment de la station Météo France proche ?
J’ai
même entendu dire que les mesures dans Paris seraient « faussées »
par la proximité des habitations et de la circulation ! (influencées
certainement, « faussées » sûrement pas !)
Qu’il
faudrait débroussailler et engazonner son terrain pour y mettre une station !
Qu’il
y a surchauffe car je suis sur le versant Sud d’une colline !
Que
le vent que je mesure est « faux » car pas mesuré à 10 mètres de
haut !
etc…
Au
début des mesures météo, les stations étaient peu nombreuses et les mesures
devaient être représentatives d’une région, donc s’affranchir de toute
influence locale, d’où la notion de classe de sites.
A
l’autre bout de l’échelle, il paraît évident que si vous mettez votre
thermomètre sur votre balcon plein sud à l’abri du vent, vous aurez une mesure
représentative de cet emplacement, et non de votre quartier, de votre ville ou
de votre région. Mais la mesure ne sera pas « fausse »
Météo
France a une lacune connue (et reconnue) sur l’étude de la micro et
macro-météorologie.
Avec la multiplication des stations automatiques (amateurs ou autres), cela représente une source de mesures extrêmement localisées et diversifiées (en prenant tout de même un minimum de précautions pour la précision de ces mesures).
Il
n'est pas forcément indispensable de chercher à ce que ces mesures soient
identiques aux mesures à l’échelle d’une région.
Il serait peut-être plus instructif d’utiliser ces stations
pour les études climatiques à petites échelle, quitte à moyenner toutes ces mesures quand on
veut augmenter l’échelle.
Dans n’importe quelle science il vaut mieux multiplier le
nombre de mesures à petite échelle (dans le temps et dans l’espace) et
éventuellement faire des moyennes pour obtenir une mesure à l’échelle
supérieure.
Ceci a également le gros avantage de moyenner les erreurs.
En conclusion, arrêtons de vouloir avoir des « sites
normalisés, standardisés, classés… »
Dans ce cas il faut bien entendu donner un minimum
d’informations sur les particularités locales de nos emplacements et surtout
fournir les coordonnées GPS précises de cet emplacement de manière à ce que le
visiteur puisse retrouver cette position avec les moyens Internet à sa
disposition (cartes, photo aériennes ou satellites, etc.).
Et surtout ne pas mélanger ce qui est du à l’emplacement avec
les erreurs de mesure des capteurs eux-même.
Document mis à jour le : 8 janvier 2020